Lettre ouverte du 13 Juillet 2018
Moi, Président MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph, pour la énième fois je m’adresse à vous Messieurs, Dames de la Communauté Internationale, pour la énième fois je prends à témoins mes très chers compatriotes. Troublant, écœurant, affligeant, illégal et même immoral, les mots vont jusqu’à me manquer pour qualifier le chèque en blanc que vous êtes en train d’octroyer au Sieur Kanambe que vous continuez à appeler Kabila dans l’unique but de nous narguer !
Qu’à cela ne tienne, vous voir prendre place à bord de la navette où cet imposteur que vous nous avez imposé depuis bientôt 20 ans déclare, sans détour, que réclamé par plus que tout le peuple congolais, il va poser la candidature à son hypothétique succession est un acte qui, loin d’être irréfléchi, suscite tout de même un tas d’interrogations dans le chef, non seulement des Congolais, mais aussi de tout observateur averti…
Certainement qu’en vous écrivant sa note d’intention ou d’information, Kanambe ne s’est pas trompé d’adresse… Il a simplement tenu à nous faire connaître l’étendue du champ de ceux qui avec lui ont signé le pacte d’asservissement et d’anéantissement programmé de mon pays, la République Démocratique du Congo et de mon peuple. Mais du même coup ce qui ne pouvait passer par l’esprit étroit de cet illettré venu du Rwanda où pourtant il y a nombre des gens qui sont rassasiés de savoir, de connaissance et de quelque sagesse malgré la petitesse du territoire ainsi voulu et déterminé par le Créateur ! C’est qu’il a livré en pâture au Dieu des Congolais tous ses partenaires autrefois très à l’aise sous l’eau qu’à l’air libre.
Que vais-je penser ou que vais-je dire ? Que ce sont ces bandes de prostitués, de vagabonds, d’escrocs qui s’affichent à longueur des journées dans les salons des hôtels de luxe à l’affût de la meilleure offre, quelle que soit sa provenance, du Rwanda ou d’autres richissimes assassins fussent-ils les meurtriers de vos propres parents… Si être corrompu pour aller jusqu’à vendre sa famille, son peuple et son pays a bien valu à Kanambe le diplôme que vous venez de lui décerner, sachez néanmoins que cette cohorte d’aventuriers opportunistes de mauvais augure n’a aucune base ni individuelle, ni collective ! Seuls les plateaux de télévision, l’officielle en premier, ont fait d’eux les champions du paraître sans contenu… Du reste, vous le savez !
Me souvenant de ce que mon pays fut l’un des rares du Monde et de l’Afrique à s’être engagé au secours de l’Afrique du Sud emprise aux atrocités de la politique d’apartheid, déjà en 2009 j’entrepris le voyage au pays de Madiba pour dénoncer auprès du Président Jacob Zuma le fait que Kanambe n’était pas le fils de mon frère Laurent Désiré, et qu’il n’était détenteur d’aucun dessein loyal pour mon peuple, malgré qu’on continuait à lui dérouler le tapis rouge ici… Je faisais ce désaveu dans l’espoir de mémoire d’obtenir le retour de l’ascenseur pour mon pays et mon peuple meurtris gravement par près de dix ans de servitude en ce moment-là ! C’est en 2009 que le souvenir des hauts faits du Zaïre de l’époque avait traversé mon esprit. Et le Président Zuma me reçut via son Ministre des Affaires Étrangères pendant que lui-même préparait sa rencontre avec son homologue angolais, le tout dans les installations du Siège de l’ANC à Johannesbourg. Le 7 Septembre 2009, jour de cette audience solennelle, le Prophète de l’Eternel MUKUNGUBILA, homme politique lui-même, était à la tête d’une délégation dont le compatriote Michel Mayala qui lui servit d’interprète pour signer son entrée dans les annales de l’histoire politique de la République Sud-Africaine.
Quatre ans plus tard, comme une réaction constructive se faisait toujours attendre, je publiais ma toute première lettre ouverte le 5 Décembre 2013, coïncidence ou pas, c’est ce jour-là que l’icône de la nation Arc-en-ciel, Nelson MANDELA quitte la terre des hommes. Dans toutes les Institutions, chez toutes les personnalités où cette lettre est parvenue, les accusés de réception ont été enregistrés y compris à la Présidence de la République. Là également, c’est à peine si la réaction a pu rivaliser avec quelques murmures, quelques rumeurs !
Ce qui fera que je revins à la charge à la fin du même mois de Décembre, décidé comme je le suis encore aujourd’hui, décidé à crever l’abcès de l’occupation du pays territorialement, militairement et politiquement sans compter les conséquences néfastes que mes compatriotes et moi subissions… Le 28 Décembre je larguais la deuxième lettre ouverte, la bombe au napalm qui déclencha les foudres de Kanambe contre moi et contre tous les miens qui, jusqu’à ce jour sont poursuivis par les mercenaires, les milices et l’armée à la solde de Kanambe dans les villages et dans les campagnes du Tanganyika et du Katanga où ils sont massacrés dans un silence qui ne dit pas son nom !!!
Me voici contraint à l’asile politique en Afrique du Sud où l’idée de mener une lutte pacifique, démocratique avait été préconisée lors de l’audience au Siège de l’ANC… Mais très vite, je vais me trouver à la croisée des vents avec le Home Affairs, le Ministère Sud-Africain de l’Intérieur, un exécutif politique au sein duquel les loups ne se mangent pas, la Cour de Justice de Johannesbourg après avoir attendu plus d’une année sans obtenir les preuves des accusations de Kinshasa a fini par m’innocenter, en foi de quoi la Haute Cour de Justice Sud-Africaine m’a à son tour donné raison, avant de trancher définitivement et d’exiger à Home Affairs de me remettre dans mes droits et de me rembourser tous mes frais de dépenses de justice. Kanambe aurait-il trouvé le moyen d’acquérir un bras si long pour qu’il défie vents et marées ?
Non, non et non. je persiste et je signe, vous la communauté internationale, vous connaissez la raison principale du soutien aveugle que vous lui vouez… Sinon vous n’auriez pas attendu que nous totalisions douze millions des morts pour que vous agissiez comme en Gambie, en Côte d’Ivoire, en Irak où votre action a été déterminante dans la reconquête de la paix et de ses droits par le peuple.
Je refuse de comprendre que l’ONU dont j’ai reçu des réponses écrites de ses hautes instances soit mêlée à cet imbroglio Kanambo-rwandais dans lequel le sanguinaire n’a hésité à aucun moment pour tuer les hommes des troupes d’intervention onusienne… L’impuissance manifeste que vous affichez, Messieurs-Dames de la communauté internationale intriguerait plus d’un, surtout lorsque vous vous détournez de la transition démocratique qui au bout d’un laps de temps raisonnable finirait par doter mon pays des dirigeants et des institutions fiables.
Si il est vrai que Kanambe est votre incontournable et intouchable garant sur le partage du butin congolais malgré qu’il ait procédé, lui et ses frères rwandais, à l’extermination de mon peuple, je vous révèle que sur ma foi de Prophète de l’Eternel, que lui ou tout autre étranger que vous tenterez encore d’imposer au peuple congolais, Dieu le tuera ! Ainsi dit l’Eternel.
Président MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph