RD Congo, de la démocratie à l’occupation rwandaise

Lettre ouverte du 24 septembre 2016

J’aimerais m’adresser ici à la communauté internationale et à tous nos compatriotes congolais. La célèbre soeur du chef de l’Etat congolais Kanambe alias Joseph Kabila, cette fameuse femme qu’on appelle Jaynet vient de faire des déclarations très choquantes à l’égard de nous, Congolais, je cite : “Ce que certains congolais oublient il y a aussi des tutsi congolais qui sont chez eux Congo. Donc c’est leur tour de présider”.

Chers compatriotes et communauté internationale, sachez que nous n’avons jamais connu cette ethnie tutsie chez nous au Congo. Aujourd’hui Kanambe alias Joseph Kabila refuse de démissionner malgré toutes les atrocités et sa criminalité vis-à-vis du peuple congolais. Malgré le génocide qu’il vient de commettre au Congo, il refuse de quitter le pouvoir parce que c’est le temps où eux les Tutsis doivent régner selon la déclaration de Jaynet. Nous aimerions demander à la communauté internationale si elle cautionne réellement l’illégalité aujourd’hui c’est-à-dire l’invasion rwandaise qui vient d’être déclarée clairement par Jaynet. Effectivement, c’est de manière claire qu’ils viennent maintenant d’avouer qu’ils avaient menti en disant qu’ils appartenaient à l’ethnie Luba comme enfants de Laurent-Désiré Kabila. Eu égard à ces déclarations, vous devez comprendre que Kanambe alias Joseph Kabila avec tous ces compagnons rwandais tutsis, après avoir tué les manifestants congolais le 19 et le 20 du mois en cours, cherchent maintenant à convaincre les Congolais ainsi que la communauté internationale qu’ils n’ont aucune intention de lâcher le pouvoir qu’ils ont pris par imposture. Voilà la raison de tout le sang congolais qui vient d’être versé. Voilà la raison pour laquelle Kanambe refuse de démissionner ou de voir un homme politique congolais passer à la tête du pays.

Les déclarations de cette femme confirment qu’il y a une véritable invasion, une véritable occupation. Allez-vous laisser les Congolais être exterminés par ces Tutsis qui viennent s’imposer dans l’illégalité dans notre pays ? Communauté internationale, que voudriez-vous que les Congolais fassent ? Ils se sont soulevés comme vous l’aviez demandé et Kanambe a tué. Avec ces manifestations, j’entends : d’un côté le gouvernement, qui par son procureur, voudrait maintenant ordonner l’arrestation des manifestants; de l’autre côté, Monsieur Tshisekedi qui se plaint parce qu’on a brûlé le siège de son parti. D’autres opposants ont également vu le siège de leur parti brûler. A présent, avec cette situation de confusion et cette insécurité, ne trouvez-vous pas, vous de la communauté internationale, que c’est le Dieu créateur qui vous demande de prendre vos responsabilités ? Et cette prise de responsabilités, serait-ce d’encourager, de demander aux Congolais d’aller au dialogue ? Souvenez-vous, j’avais dit que ce soulèvement-là n’allait pas nous être bénéfique, ce qu’il faut plutôt c’est arrêter ce monsieur. Si vous ne voulez pas l’arrêter, alors enlevez-le ou laissez-le libre, mais qu’il laisse notre pays tranquille, qu’il s’en aille avec tous les Tutsis comme vient de le confirmer Jaynet. Le fait que Dieu l’ait poussé à déclarer ça, n’est-ce pas suffisant pour que vous nous enleviez ce Kanambe, son frère ? Ce sont les Tutsis qui règnent. Cela confirme ce que j’avais écrit. Et à cause de ces écrits-là, nous avons perdu des centaines de Congolais.

Cette déclaration de Jaynet peut aider la communauté internationale à comprendre pourquoi ce chef de l’Etat congolais est en train d’exterminer les Congolais. C’est pour les affaiblir afin de bien garantir cette occupation. Voyant la fin de leur règne s’approcher, réalisant qu’ils viennent de commettre un génocide jamais vécu par la planète tout entière, ils se voient dans l’obligation de faire ces terribles révélations qui confirment bien qu’ils appartiennent à l’ethnie tutsie du Rwanda. Vous, de la communauté internationale, n’ignorez pas qu’au Congo il n’y a aucune ethnie tutsie mais par contre, il y a des Rwandais tutsis auxquels le gouvernement avait accordé de venir comme cela se fait partout dans le monde. Le gouvernement leur avait accordé de paître leurs vaches dans nos contrées, c’est le cas de ceux qui s’étaient installés à Mulenge, qui se font appeler “Banyamulenge”. Mulenge ne se trouve pas au Rwanda mais au Congo. Ce sont donc des Rwandais qui se sont attribués le nom de la contrée congolaise qui les avait accueillis (or Mulenge est une montagne située sur le territoire congolais entre les Bafuleros et les Babembes qui sont des véritables Congolais. Avec le temps, après avoir été installés juste pour paître leurs vaches, comme ils ont toujours été cupides et envieux des contrées d’autrui, il s’était créé un conflit entre les Tutsis et les Babembes, qui sont d’une tribu autochtone de cette contrée. Par la suite, les Babembes avaient commencé à chasser les Tutsis pour qu’ils rentrent chez eux, au Rwanda).

Je crois que nous ne pouvons plus vivre la barbarie que les autres âges avaient connue. Il est temps que la communauté internationale intervienne très facilement, très posément pour mettre de l’ordre dans les têtes des Rwandais qui nous ont envahis. Nous ne méritons pas de continuer à vivre l’injustice nous causée par l’envahisseur rwandais. Ce n’est pas la communauté internationale qui pourra cautionner ce que ces sanguinaires veulent faire.

Entre 1945 et 1948, les nations unies avaient été créées dans le souci de pacifier la planète. Il y avait une occupation qui avait poussé les nations à se réunir, à s’asseoir pour imposer la paix. La deuxième guerre mondiale prit fin avec la bombe atomique, c’est alors que l’on dit : “PLUS JAMAIS CA !”. Faut-il penser que les Rwandais en sont exempts car ils ont le droit d’exterminer aux yeux des nations sans que ces dernières ne réagissent ? La communauté internationale ne pourra jamais cautionner l’illégalité dans laquelle les Tutsis rwandais veulent nous emmener. Il est temps que les grandes puissances, qui ont toujours arbitré quand il y avait des situations catastrophiques, puissent intervenir afin de mettre fin à la rêverie de ces Tutsis rwandais. La communauté internationale ne doit pas les laisser exécuter toutes ces atrocités pendant les quelques jours qu’il leur reste jusqu’en décembre.

Nous demandons à la communauté internationale de prendre acte de la déclaration de Jaynet et d’arrêter non seulement Kanambe et tous les Tutsis qui sont au pouvoir avec lui mais également, tous les Congolais qui ont soutenu cette occupation. Une occupation ne peut jamais laisser la place à la démocratie. Vous le savez très bien, ce sont deux choses opposées. L’une ne peut rendre l’autre possible. S’il y a occupation automatiquement il n’y a pas démocratie parce que ce n’est pas le peuple qui se gère. Par contre, le peuple est sous occupation c’est-à-dire dans l’esclavage. Je crois qu’il est du devoir de la communauté internationale de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de stopper ce pouvoir en place. C’est une occupation qui vient d’être confirmée par la bouche de Jaynet. La communauté internationale peut-elle cautionner aujourd’hui l’esclavagisme ou bien l’occupation ? Nous demandons à la communauté internationale de ne pas permettre à ce que ce désordre continue dans notre pays.

C’est de manière claire que Kanambe a droit d’assassiner, de massacrer les Congolais comme il veut parce qu’il est chef de l’Etat. Il a déjà pillé le pays, il s’est amassé de l’argent, ce n’est pas un secret. Que ce soit 15 milliards dont on a parlé, que ce soit 17 milliards, ce n’est pas caché à vos yeux, vous de la communauté internationale, car vous avez les preuves. Le scandale des PANAMA PAPERS n’est pas un secret. Leurs noms sont cités dans de nombreux rapports de l’ONU, lesquels ont démontré clairement la façon dont ils ont pillé le pays. Que ce soit Kanambe, que ce soit le feu Katumba Mwake, Jaynet, ou encore Moïse Katumbi, leur noms ont été cités. Malgré cela, vous, la communauté internationale, regardez sans réagir.

Maintenant j’apprends qu’il oblige les Congolais à aller au dialogue alors que son mandat est terminé. Combien de jours reste-t-il encore ? Le fait d’avoir déclaré qu’il était incapable d’organiser les élections constituait déjà en soi une démission mais notre voix n’a pas été entendue par la communauté internationale. Cette dernière a continué à lui exiger des élections dans les délais constitutionnels. Après avoir massacré le 19 et le 20 septembre, à présent j’apprends que Kanambe alias Joseph Kabila propose de l’argent à ceux qui se disent être opposants, qui n’ont aucun sens humain ni aucune pitié, afin qu’ils participent au dialogue. Dans d’autres contrées, on ne pourrait plus accepter cela. Nous avons le cas du Liberia, ils avaient beaucoup d’argent, mais vous n’avez pas permis cela. Je crois que les autorités américaines n’avaient pas permis que ces gens, qui avaient trop tué au Liberia, continuent à gérer le peuple. Pourtant c’était des enfants du pays, ils n’étaient pas des étrangers comme Kanambe et Jaynet aujourd’hui. A présent ce sont les étrangers rwandais qui ont envahi le pays. Ils ont eu la chance de diriger le pays. Maintenant qu’on leur demande de quitter le pouvoir, ils refusent parce qu’ils se sont amassés de l’argent et ainsi ils continuent à troubler les Congolais avec cet argent.

Eux-mêmes viennent de déclarer, de révéler, que ce n’était pas par démocratie qu’ils géraient pendant ces années. Ce sont des Tutsis, ils n’appartiennent pas aux tribus du Congo. Ils appartiennent à d’autres pays que vous connaissez vous-mêmes. Les Tutsis se retrouvent en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, même en Tanzanie ou au Kenya mais pas au Congo. Au Congo, on les avait seulement recueillis comme étrangers et pas comme ethnie autochtone. Le Congo appartient aux Congolais. Le Congo n’appartient pas aux Tutsis. Un Rwandais tutsi doit demander la nationalité aux Congolais. Il revient à ces derniers de la lui accorder ou de la lui refuser. Cette femme ayant révélé leurs véritables origines, il n’y a plus de raison de laisser ce pouvoir continuer, à moins que l’on dise que les Congolais n’ont plus droit de vivre sur cette terre. A ce moment-là, faites nous comprendre cela pour que nous prenions des dispositions. Faites-nous comprendre que nous n’avons pas droit de vivre sur la terre de nos ancêtres.

On n’a jamais vu des atrocités pareilles dans le monde entier. Comme l’avait déclaré le président français, partout ailleurs on n’a jamais vu ça. Et nous disons qu’il est inadmissible de continuer à vivre ce cauchemar nous causé par l’occupant rwandais. L’urgence s’impose. Ce pouvoir sanguinaire qui nous a tués au Congo, ce n’est pas le pouvoir congolais, c’est le pouvoir tutsi. Comme c’est connu maintenant de manière claire, ce n’est pas nous Congolais qui allons accepter ce que la dame Jaynet vient de dire. Nous refusons cela et disons non. Nous vous demandons à vous, la communauté internationale, de stopper ce pouvoir, de ne plus leur laisser de temps. Si on laisse ce pouvoir encore une semaine, il y aura des raisons de se poser des questions.

Que Dieu protège mon peuple et qu’il lui communique la force de s’assumer pleinement !

 

Joseph Mukungubila Mutombo

Prophète de l’Eternel