RAPPEL DE LA COURONNE D’ÉPINES

LETTRE OUVERTE À SON EXCELLENCE MONSIEUR TSHILOMBO FÉLIX, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, À TOUTES LES AUTORITÉS POLITIQUES, ET, À TOUS MES CHERS COMPATRIOTES.

Une fois de plus, je me dois de remercier le chef de l’État Tshilombo Félix pour son intervention sur cette condamnation injuste dont moi et les miens avons été victimes. Je vous prends tous à témoins de la façon dont vous avez vu le peuple dans son ensemble réagir en apprenant la suspension de ces condamnations au pays, en République démocratique du Congo et dans le monde entier.

Cependant, il est très important de rappeler en soulignant ici que moi-même en tant qu’acteur politique opposant dans notre pays j’avais déjà proposé qu’on n’ose pas faire allusion aux élections pour le moment. Sinon, l’organisation de telles élections, très loin de rencontrer les attentes de mon peuple ne contribuera qu’à faire le lit de tous les étrangers, aujourd’hui infiltrés à tous les niveaux de l’appareil de l’État dont ils dilapident les moyens et les avoirs plongeant le pays et son peuple dans un chaos indescriptible. Fort heureusement, vous, chef de l’État, en prenant cette décision, qui est tombée à point nommé, vous venez de faire comprendre à la face du monde que moi Mukungubila Mutombo Joseph et les miens, nous avions été sacrifiés sur les autels de la balkanisation, de l’infiltration à outrance et de l’imposture qui nous ont causé et continuent à causer au pays des conséquences irréparables. Car il n’existe aucune réparation, surtout quand vous comprendrez impérativement que moi Mukungubila Mutombo Joseph, j’ai perdu plusieurs de mes frères et de mes soeurs (plus de 300) sauvagement massacrés dans ma parcelle au Golf (Lubumbashi) pendant notre prière de fin d’année. Et dire que certains de ces frères et sœurs biologiques ou adeptes tombés sous les balles ou blessés mais encore vivants ont été tous enterrés par qui et dans quelles circonstances ? Dans ma solitude je n’ai pas encore fini de pleurer et de faire le deuil des miens que je suis encore en train de chercher la bonne réponse à la question suivante : Comment cela a-t-il pu arriver ?  À partir de l’hôtel Karavia, Kanambe Hyppolite, alias Joseph Kabila, ordonna (comme si on était du bétail) : « Je ne veux plus entendre parler de cette maison. Il faut la faire disparaître corps et bien. »  Cet ordre, il le donne ainsi à Monsieur le Gouverneur Katumbi Chapwe qui doit l’exécuter. Est-il besoin de rappeler encore ici que ce Gouverneur avait été nommé à la tête de la province du Katanga par son ami ayant en partage l’ethnie tutsi de son épouse…                     

La distance entre ce Gouverneur étranger et l’officier devant exécuter cet ordre barbare posa le premier accroc à la mise en place du plan meurtrier. Ce, aux dépens de cet officier natif de mon fief de Kabalo car il refusa catégoriquement. Depuis on ne l’a plus vu ni entendu parler… En tant qu’étranger le Gouverneur Katumbi Chapwe, en compagnie de deux personnes dont, pour l’instant, je tais les noms, va mettre en évidence son zèle en effectuant la descente macabre à ma résidence… Vous aurez noté en passant que cet étranger de Gouverneur est mon voisin au quartier Golf à Lubumbashi. Pourtant Monsieur le Gouverneur était conscient que les miens qu’on massacrait là sous ses yeux étaient innocents, en prière et donc non armés, et que la seule personne à qui on pouvait s’en prendre c’est moi Mukungubila Mutombo Joseph à cause de la deuxième lettre ouverte que j’ai publiée le 28 décembre 2013.

Très chers compatriotes, je voudrais être en accord avec ma conscience et avec vous qu’il s’agit là du même homme qui vient de participer activement, même si Kanambe est entré dans ma maison arme à la main, c’est lui Katumbi Chapwe qui aura supervisé de A à Z le massacre et l’enterrement indigne des miens morts comme vivants ! C’est celui-là même qui avant d’en arriver à cette odieuse criminalité a pillé les deux grandes sociétés qui faisaient la fierté du Katanga, entendez, la Gécamines et la SNCC. Est-ce vraiment cet homme dont je ne sais pour quel plaisir vous aimeriez voir à la tête du Congo ?! À ce que je sache, ni son niveau d’études, ni quoi que ce soient ne peuvent vous séduire si ce n’est que par étourdissements qu’il vous arrive de manquer de discernement sur la fortune avec laquelle il vous séduirait, fortune acquise du pillage systématique de notre patrimoine à nous Congolais. Ce qu’il mérite aujourd’hui, cet étranger, ancien Gouverneur, ce n’est pas de postuler à la magistrature suprême de ce bijou, ce trésor que l’Éternel Dieu nous a donné et dont nous sommes intimement jaloux, moi le premier. Ce qu’il mérite, c’est d’être arrêté par vous, très chers compatriotes, le peuple qui est en droit de lui demander des comptes.                    

Très chers compatriotes quand je vous proposais la transition, que ceux qui ne m’avaient pas bien compris alors, me comprennent maintenant, que c’est uniquement parce que c’est le seul mécanisme constitutionnel, le seul mécanisme humain qui soit à même de nous permettre de restaurer notre pays à travers l’organisation à venir de bonnes élections sans infiltrations ni autres velléités barbares de balkanisation. Comprenez, très chers compatriotes que dans le cas contraire, c’est-à-dire, s’entêter à poursuivre le cycle électoral en cours nous plonge tout droit dans la malédiction… Dans ma casquette d’acteur principal de l’opposition, à mon humble avis, toutes les autorités ayant l’amour du pays et de son peuple devraient s’engager pour stopper immédiatement le cycle électoral en cours pour éviter le pire ! Comme le Président Tshilombo Félix venait de signer l’ordonnance me rendant justice, toutes les forces vives devraient aussi tenir compte de cet homme, Mukungubila Mutombo Joseph, qui a souffert plus que quiconque. Sachons et rappelons-nous que le peuple n’est pas comptable du cycle électoral que les politiques ont engagé dans le pays. La transition est impérative, parce qu’autrement nous sommes en train de prêter le flanc à tous les plans ténébreux montés contre nous par les ennemis du Congo.      

Récupérons d’abord nos territoires qui sont sous occupation étrangère; moi, Mukungubila Mutombo Joseph, je sais qu’avec l’aide de mon Dieu nous allons très vite récupérer ces territoires-là. Mon impatience est à l’aune de la souffrance endurée chaque jour qui passe par mes compatriotes ! Je ne veux plus demeurer un jour de plus ici très loin des miens, comme si je donnais la caution de la continuation de leur peine. En homme libre que je suis déjà, je veux immédiatement regagner mes terres, mon pays afin de m’y prosterner pour implorer la grâce de l’Éternel mon Dieu et faire le deuil des miens.

Sa Majesté Mukungubila Mutombo Joseph