Lettre ouverte du 23 Septembre 2019
Mes très Chers Compatriotes,
Le frisson qui ébranle et traverse tout mon corps n’a peut-être rien de commun avec la fièvre hémorragique à virus Ebola…
Toujours est-il que en suivant attentivement la prestation de mon Frère Félix Tshilombo au pays de nos colonisateurs, je ne pouvais demeurer dans l’indifférence !
La roue de l’histoire ayant déjà été inventée, personne jusqu’alors n’avait cherché à remettre en cause les fondamentaux acquis des peuples…
Mais par quelle malice mon Frère Tshilombo a-t-il trouvé le moyen d’effacer, de gommer le passé, l’histoire du peuple congolais ? Pour ne pas y fouiner même au prétexte que l’embellie de notre avenir radieux serait à ce prix…
Non très chers compatriotes, « un peuple sans histoire n’est comparable qu’à un homme, à une nation sans âme ». Ainsi que le stipule une très vieille sagesse.
Ainsi ce qui aurait pu sembler sagement caché pendant huit mois revient avec entêtement à la surface !
Qui règne et qui préside à notre destinée en R.D.- Congo ?
En affichant son refus manifeste de déraciner l’IMPUNITÉ dans mon pays, le Monsieur Félix Tshilombo n’a-t-il pas enfin signé officiellement et publiquement son allégeance à Hyppolite KANAMBE, alias Kabila, le laquais du pouvoir rwandais de Kigali ? Quand j’entends dire que Kanambe, alias Kabila, a dit ceci, a dit cela. Kanambe serait-il revenu au pouvoir ?!
D’avoir tout aussi trouvé le courage de demander la suppression par l’Union Européenne des sanctions qui pèsent sur le clan des criminels congolais inféodés à Kigali, nous ne pouvions en avoir une bien meilleure preuve.
Félix Tshilombo, mon frère aurait-il de sitôt oublié le serment du front de combat sur lequel il s’est battu ? Ou a-t-il changé pour que du coup Kanambe, alias Kabila, devienne son frère congolais ? C’était dans la stupéfaction qu’on entendait les deux candidats dire que Kanambe était un Congolais. Voilà le résultat de la haute trahison.
En tout cas pas pour que Kanambe, dans l’ombre de notre frère luba, continue à perpétrer l’humiliation de mon peuple.
Sinon que signifierait concrètement « ne pas aller fouiner dans le passé » et au nom de quelles priorités ? Alors d’où me vient cette ridicule condamnation à mort pendant le régime de Félix ?!
Y’aura-t-il une ÉDUCATION intégrée des enfants et des jeunes dont on continue à tuer et à violer les parents, s’ils ne sont pas eux-mêmes enlevés et enrôlés de force dans les milices rwandaises entretenues par Kanambe ?
Y’aura-t-il espoir de SÉCURITÉ et de PAIX intérieure au Congo, si tous les criminels du clan Kanambe ont la garantie que vous êtes là pour assurer leur totale impunité ?
D’autant plus que ce sont ces mêmes criminels qui à travers de nombreuses exactions socio-économico-financières maintiennent mon peuple dans une pauvreté la plus abjecte tout en alimentant les milices rwandaises dans les parties Est et Nord de mon pays.
Chantre des droits de l’homme, le Président Félix Tshilombo, mon frère, dépeint le tableau du pays des droits qu’il serait en passe d’instaurer…
Moi, le Président MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph victime dans tous les sens et à tous égards pour la dénonciation de l’envahisseur rwandais dès la 1ère heure du régime L.D.Kabila jusqu’à ce jour.
D’AUCUNS DEVRAIENT SE DEMANDER QU’EST-CE QUE JE FAIS EN EXIL ?
Alors que mon Frère aux affaires déclare haut et fort que tous les exilés politiques peuvent regagner le pays… Et devant la presse belge, M. Tshilombo déclare qu’il a fait rentrer tous les exilés politiques au Congo.
Alors moi MUKUNGUBILA ne suis pas l’exilé politique ?! Qu’est-ce moi MUKUNGUBILA je suis en train de faire ici en Afrique du Sud ?
Les fameuses mesures de DÉCRISPATION POLITIQUE sont-elles une feinte à consommation internationale ?
Je voudrais ne pas le penser !
A la veille de l’annonce de ces mesures par la présidence de Tshilombo le 13 Mars 2019, c’est-à-dire le 12 Mars à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa est prononcé le verdict, dans une précipitation sans nom, du procès des ADEPTES DE MUKUNGUBILA, tous condamnés !
Alors que pour les mêmes faits et mêmes raisons politiques à Lubumbashi, puis à Kolwezi dès le 16 Juin 2015 dans les verdicts des mêmes tribunaux militaires le Président MUKUNGUBILA était reconnu comme n’étant ni ASSOCIÉ, ni AUTEUR MORAL de toutes les accusations portées contre lui…
QUEL ACHARNEMENT JURIDICO-POLITIQUE MON FRÈRE TSHILOMBO POURRAIT-IL, MÊME AVEC LE BÉNÉFICE DU DOUTE, IGNORER ?
Surtout que toutes choses étant égales par ailleurs le 15 Mai 2015 la Haute Cour (Magistrate Court) met fin au procès intenté contre le Président MUKUNGUBILA par le Gouvernement congolais de triste mémoire sans preuve… à Johannesburg en République sud-africaine.
Après de nombreuses tergiversations administratives cautionnées par le pouvoir envahisseur de Kinshasa (fausses accusations portées contre le Président MUKUNGUBILA), le juge de la Haute Cour de justice sud-africaine passe outre et donne l’asile politique au Président MUKUNGUBILA. Après appel du bureau des réfugiés, la Cour Suprême de justice sud-africaine est intervenue pour confirmer la décision du juge de la Haute Cour d’accorder l’asile politique au Président MUKUNGUBILA. Ainsi la Cour Suprême a demandé au bureau des réfugiés de remettre le Président MUKUNGUBILA dans ses droits.
Avec plus de 12.000.000 de Congolais tués dont près de trois-quarts à charge du clan rwandais de Kanambe, le plus étonnant, le plus surprenant serait que la Communauté Internationale, vous que nous prenons comme modèle, vous continuiez à fermer les yeux sur le drame que perpètre le génocidaire rwandais dans mon pays.
N’EST-IL PAS TEMPS QUE VOUS VOUS RESSAISISSIEZ, QUE VOUS DECRETIEZ UNE TRANSITION POLITIQUE AFIN DE METTRE FIN AUX HUMILIATIONS ET A L’ERRANCE DE MON PEUPLE ?
Vous, Communauté Internationale que moi, le Président MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph, j’ai toujours mis à contribution pour que vous n’ayez l’excuse de l’ignorance de la souffrance de mon peuple…
La R.D. du Congo mon pays a produit des hommes intègres susceptibles de mener à bien cette transition politique que j’appelle de tous mes voeux. Rachetez-vous Communauté Internationale car le temps ne vous sera pas interminablement favorable.
LE PRÉSIDENT,
MUKUNGUBILA MUTOMBO Joseph